CARGO

Pays-Bas, 2001
29 mins, Beta numerique PAL, Couleur, Stereo

Press Quotes

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«Pour cet écrivain, CARGO de Laura Waddington s’est imposé comme le meilleur film du festival. C’est un voyage à la fois personnel, évocateur et mélancolique à bord d’un navire marchand et une analyse pénétrante du coût affectif de la mondialisation.»
Gareth Evans, SIGHT AND SOUND, London

«CARGO est rien moins qu’éblouissant. Plastiquement déjà, c’est superbe (images en apesanteur, travail sur la durée, couleurs hallucinantes) et surtout, à travers la voix-off, elle rend à ces hommes une humanité et une dignité exemplaires»
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Olivier Nicklaus, LES INROCKUPTIBLES, Paris

«Aventure emphatique aux côtés des clandestins en Méditerrane, par l’une des cinéastes les plus brillantes et courageuses de sa génération, digne héritière d’un Henri Storck, d’un Paul Strand, d’un Marcel Hanoun.»
LA CINEMATHEQUE FRANCAISE, Paris

«Le prix ARTE du meilleur court-métrage Européenne est décerné au CARGO de Laura Waddington. Un voyage lyrique sur la Méditerranée, dépeint en une série de moments distendus. Combinant le texte d’un journal intime avec des images picturales, la réalisatrice rejoue un dialogue entre une femme silencieuse et les hommes oubliés qui travaillent sur le cargo. Nous touchons aux frontières de la conscience européenne que nous parcourons en nomade; une réflexion sur ce que signifie être un citoyen sans pays, errer sans destination. De cette façon, Waddington ouvre une réflexion sur la nature de l’identité et l’existence humaine»
International Jury Statement ARTE PRIZE FOR BEST EUROPEAN SHORT FILM, OBERHAUSEN

«Perdu dans l’espace: Poétique et d’une beauté exquise, le journal vidéo rêveur de Laura Waddington capte la vie fantomatique et mélancolique d’un bateau cargo voguant dans des limbes perpétuels»
THE NEW YORK VIDEO FESTIVAL, FILM SOCIETY OF LINCOLN CENTER

«Pour la persévérance d’une vision qui ose trouver dans le quotidien les traces d’une rare et sublime passion. Pour avoir compris que ces images ont besoin d’être vécues avant d’être produites. Pour son récit de voyage, fruit de désirs à peine réalisés et d ‘envies palpables. Pour avoir partagé sa propre solitude et le petit trou à travers lequel chacun regard, nommé la personnalité, qui est également ici la caméra, la réalisatrice n’ont plus en tant que cadreuse mais elle-même cadré. Pour avoir ouvert vers un monde qui était en train de s’enfermer autour d’elle, le prix va à CARGO de Laura Waddington»
International Jury Statement, FIRST PRIZE EX AEQUO, VIDEOEX 2002, Zurich

«Dans CARGO, c’est encore une contrainte désirée: embarquer semi-clandestinement à bord d’un bateau en route pour le Moyen-Orient. De sa cabine, elle enregistre le voyage, tente d’arracher au mouvement de l’embarcation quelques bribes, quelques traces, les impressions qui se présentent à elle et qu’elle saisit presque à l’aveugle. Ce qu’elle capte, c’est surtout cette difficulté à ne pouvoir habiter le monde qu’en le traversant, qu’en se plaçant en retrait de son tumulte»
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Bouchra Khalili, THE 51st OBERHAUSEN SHORT FILM FESTIVAL CATALOGUE

«Continuant avec CARGO vers les espaces fermés de voyages en bateau en compagnie des marins, quelques uns des êtres les plus démunis sur terre, dont les conditions de vie/travail se sont considérablement dégradées depuis 20 ou 30 ans. Une tribu de la classe travailleuse qui a beaucoup d’égards n’a plus de patrie. Le plus souvent prisonniers de leurs vaisseaux et de leurs drapeaux, aussi bien que de leurs propres passeports (s’ils en ont un) : ils ne peuvent pas quitter leur bateau lorsque celui-ci entre dans un port et doivent se contenter de regarder de loin chaque nouveau pays.»
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Olaf Möller , The 51st PESARO INTERNATIONAL FILM FESTIVAL CATALOGUE, Italy

«L’art de Laura Waddington ne consiste pas simplement à témoigner de la réalité. Qu’elle scrute les ténèbres… ou qu’elle se pose sur des visages d’homme «  à la dérive » (les marins de CARGO semblent sortir tout droit d’un roman, sentiment renforcé par le style de la voix-off) sa caméra vidéo nous transporte dans une dimension où le temps n’a plus d’emprise. Une expérience sensorielle durant laquelle nous devenons des marins sans port ou des réfugies de la nuit. Des fantômes errant à la surface de notre Terre… La réalisatrice témoigne à sa façon, de destins qui n’ont pas droit de citer…son cinéma est le reflet d’une grande âme.”»
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Pascal Mieszala, PLAN RAPPROCHÉ, France

«Comme avec ses films antérieurs, tel The Lost Days (1999) Waddington utilise le récit du voyage comme moyen de raconter une histoire personnelle et/ou sociale. Pour la plupart des hommes à bord, l’aspect romantique de la vie des marins a perdu son éclat en cours de route. Beaucoup se trouvent dans une situation désespérée : il y en a qui n’ont pas reçu leur salaire depuis des mois, d’autres ne sont pas descendus à terre depuis des années. L’incertitude étant constamment a la merci des propriétaires à terre qui parfois restent hors de contact des semaines durant, les enferme dans un monde en retrait du nôtre.»
Christel Vesters, “CARGO”, WWVF CATALOGUE, Amsterdam 2001