ZONE

US, 1995
8mins, Beta SP, NTSC, B&W

Press Quotes

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«Dans ZONE le sujet observant est la réalisatrice elle-même qui voyage sur un bateau croisière avec une caméra cachée. Une fois de plus, la voix-off crée la tonalité – une méditation sur la nostalgie et la perte. Le voyage comme recherche d’identité traverse tous les travaux de Waddington en tant que fil rouge. Les buts des voyages ne sont ni connus ni importants, ce qui compte est l’expérience elle-même. Ces expériences ne sont pas faits de manière passive, au contraire la réalisatrice devient une partie des histoires et des vies qu’elle filme.»
Olivier Rahayel FILM-DIENST, Germany 2005

«Au départ, la vidéo fut pour elle une manière de contourner des difficultés pratiques “A l’époque où je vivais à New York, j’avais rencontré des compositeurs d’électro qui enregistraient et distribuaient leur musique depuis leurs appartements. Je pensais que le cinéma allait évoluer dans le même sens et qu’avec une petite caméra, même si je n’arrivais pas à trouver des fonds, je pourrais continuer à tourner.” Avec la vidéo, elle dit avoir voulu «  désapprendre » les réflexes acquis avec la pellicule. En filmant “sans utiliser (ses) yeux” comme pour ZONE, en 1995.»
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Mathilde Blottière and Laurent Rigoulet, TELERAMA

«Laura Waddington a peur de prendre l’avion : Elle ne le prend jamais. À la place, elle voyage en bus, train ou bateau – le dernier, le plus archaïque à beaucoup d’égards, étant le moteur de deux vidéos ZONE (1995) et CARGO (2001). Des manières démodées, utilisées principalement de nos jours par ceux qui ne peuvent pas s’offrir le luxe du temps (à cet égard: prendre le train ne veut jamais dire première classe mais deuxième ou troisième et le bateau veut plus souvent dire cargo que bateau croisière). Le monde ralentit ainsi retrouvant une dimension plus naturelle. C’est la version “retour aux sources” du 19ième siècle, correspondant avec une oeuvre porteuse d’un agenda social qui pour la majorité des Gens d’aujourd’hui (la société “avion-internet-GSM” ) peut sembler dépassé, mais il n’en est rien pour la plupart des êtres humains sur notre planète Terre.»
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Olaf Möller “The Days and Years of My Travels”,

«Au début, je ne pouvais pas m’empêcher de considérer la vidéo sous l’angle du film, comme une sorte de pâle imitation. J’ai pensé qu’il me fallait trouver un moyen de me l’approprier. J’ai alors décidé de filmer sans utiliser mes yeux afin de désapprendre complètement. J’espérais que si je travaillais de cette façon, plus tard en repassant derrière une caméra vidéo normale, j’aurais l’impression de filmer comme pour la première fois. J’ai alors acheté une caméra espion que j’ai cousue à l’intérieur d’une veste turque. La veste était recouverte de petits miroirs circulaires. J’ai enlevé un des miroirs et fixé la caméra à sa place. Puis, je suis monté à bord d’un paquebot transatlantique. Sur le bateau, il m’était impossible de voir ce que je filmais, j’ai donc dû apprendre à faire confiance aux mouvements de mon corps. Au bout d’un moment, j’ai compris que l’angle n’était pas bon puisque la caméra s’inclinait vers le haut ; je me suis alors mise à marcher très bizarrement, le dos voûté.»
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Interview with Laura Waddington by Olaf Möller, The Pesaro International Film Festival Catalogue